Vous souffrez de crampes menstruelles ? 9 conseils pour soulager la douleur

Femme avec des crampes menstruelles

85%* des femmes en âge de procréer ont des règles douloureuses. Chez 33 % d’entre elles, la douleur interfère même avec les activités quotidiennes, selon une étude néerlandaise récente. Vous souffrez vous aussi de douleurs lancinantes ou vives et convulsives dans le bas-ventre ou le dos ? Vous trouverez ici de plus amples informations sur les causes, les moyens de soulager la douleur et les cas où il est préférable de consulter.

Comment vivez-vous les douleurs menstruelles ?

La plupart des femmes reconnaissent parfaitement les désagréments liés à leurs règles. Beaucoup ressentent une douleur lancinante et/ou des crampes douloureuses pendant les premiers jours des saignements – ou même juste avant. Ces crampes et douleurs menstruelles (dysménorrhée) sont souvent accompagnées de nausées, de maux de tête, de douleurs à la poitrine, de sautes d’humeur et de problèmes de peau. La douleur est souvent d’intensité variable et varie d’un cycle à l’autre chez de nombreuses femmes. Dans 5 à 15 % des cas, les symptômes sont si graves qu’ils entraînent même un absentéisme scolaire ou professionnel.

Quelle est la cause des douleurs menstruelles ?

Dans la plupart des cas, il s’agit d’une forme primaire de dysménorrhée : les douleurs menstruelles font partie du cycle menstruel. Lorsque les ovules ne sont pas fécondés par un spermatozoïde, les prostaglandines entrent en action. Ces substances provoquent la contraction du tissu musculaire de l’utérus pour détacher la muqueuse et le sang qui ne seront pas nécessaire à une grossesse.

Plus la concentration de prostaglandines est élevée, plus vous ressentirez des crampes douloureuses dans l’abdomen et/ou le dos. Celles-ci peuvent être assez intenses : chaque mois, l’utérus se contracte avec une force de 175 mm de mercure. C’est la même force qu’un tensiomètre bien gonflé !

Par ailleurs, les prostaglandines pénètrent aussi dans d’autres parties du corps par le biais de la circulation sanguine. Elles peuvent donc provoquer d’autres symptômes pendant les règles, comme des ballonnements, des diarrhées et des nausées. Lorsque leur taux fluctue, les hormones peuvent aussi être responsables de symptômes tels que des douleurs dans les seins, un problème de transpiration excessive, des troubles du sommeil, de l’acné, des maux de tête, des migraines et des sautes d’humeur.

Comment soulager les douleurs menstruelles ?

Les crampes de l’utérus et autres maux disparaissent après quelques jours. Heureusement, il existe une multitude de remèdes naturels pour soulager la douleur. Nous en avons répertorié 9 pour vous :

  1. Le conseil en or : bougez. Cela peut paraître contradictoire, mais s’allonger sur son lit en position fœtale n’est pas la meilleure façon de lutter contre les douleurs menstruelles. Selon les recherches menées par le National Institute of Complementary Medicine, « bouger » est certainement le meilleur remède.
  2. Restez au chaud : la chaleur aide à soulager les crampes. Posez un coussin de noyaux de cerise ou une bouillotte sur votre ventre ou contre votre dos. Prendre un bain chaud ou une douche chaude peut également aider.
  3. Surveillez votre alimentation : aucune recherche scientifique n’a établi de lien direct entre l’alimentation et les douleurs menstruelles, mais il est bon de manger sain quand même. Mangez des aliments frais et non transformés, veillez à consommer suffisamment de protéines (viande, poisson, œuf, produits laitiers, légumineuses ou soja) et les bonnes graisses (huile d’olive, avocat, poisson gras, noix et graines de lin) et bannissez le sucre autant que possible.
  4. Évitez le café, le thé noir, les boissons gazeuses et l’alcool. Le thé vert et le thé au gingembre aident à lutter contre la sensation de ballonnement et à évacuer les fluides. La camomille, la mélisse, la marjolaine et le fenouil sont connus pour leur effet apaisant. Le gingembre et la cannelle calment la douleur.
  5. Dormez suffisamment. Couchez vous à l’heure et trouvez une position de sommeil confortable. S’allonger sur le côté avec les jambes ramenées contre le ventre est souvent le meilleur moyen de lutter contre les crampes.
  6. Évitez les situations stressantes : le cortisol, l’hormone du stress, favorise lui aussi les crampes. Veillez donc à rester calme…
  7. Vérifiez si vous avez besoin d’un supplément de fer. La quantité de sang perdue pendant une période de règles varie de 50 à 200 ml. Il n’est généralement pas nécessaire de prendre un supplément de fer, mais il est judicieux de maintenir vos réserves de fer à un niveau élevé tout au long du mois si vous perdez beaucoup de sang. Les légumes à feuilles vertes sont une excellente source de fer et en consommer est donc toujours une bonne idée.
  8. Mangez plus de chocolat. Le chocolat n’est pas seulement délicieux, il contient aussi du magnésium et des antioxydants. Ceux-ci améliorent le tonus musculaire et soulagent ainsi les crampes. Alors faites-vous plaisir à temps avec un bon morceau de chocolat, noir de préférence.
  9. Prenez soin de vous, acceptez votre cycle et osez en parler !

Quand faut-il consulter un médecin ?

Les douleurs menstruelles font partie du processus, mais tout a ses limites. Vous êtes en arrêt de travail pendant quelques jours chaque mois et vos règles douloureuses vous gênent dans vos activités quotidiennes ? Si c’est le cas, parlez-en à votre médecin ou à votre gynécologue. Vous souffrez peut-être de crampes menstruelles secondaires dues à une affection sous-jacente.

Par exemple, 10 % des femmes souffrent d’endométriose. Chez les personnes atteintes de cette maladie, le tissu utérin se déplace vers d’autres organes et s’y attache, comme les ovaires, les trompes de Fallope, les intestins, la vessie, le péritoine, l’extérieur de l’utérus ou les uretères… Après un certain temps, ce tissu peut former un kyste ou des nodosités (nodules). L’endométriose n’est souvent diagnostiquée qu’après des années, car de nombreuses femmes considèrent qu’il est normal d’avoir de fortes douleurs menstruelles. Ne restez donc pas à souffrir. Cherchez une solution avec l’aide de votre médecin.

Bientôt la fin d’un tabou…

Enfin, bien que les règles soient un processus très naturel, nous n’aimons pas en parler. Un « congé menstruel » est désormais envisagé dans certains pays et un émoji menstruel a récemment vu le jour. Le tabou est donc lentement brisé. Osez également en parler à vos amies, aux membres de votre famille et à vos collègues. Vous obtiendrez en retour beaucoup de compréhension et de flexibilité !

Sources

• www.gezondheidenwetenschap.be
• www.degynaecoloog.nl
• www.gezondheid.be
• www.radboudumc.nl
• www.womenshealthmag.com
• Étude Radboudumc (American Journal of Obstetrics & Gynecology)

Révision médicale : Peter De Smet, Scientific & Medical Education Manager & Bert Hannosset, M.D.

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